Lia entendit très nettement sa petite compagne du moment tirer la langue aux démons qui riaient grassement sur sa nouvelle bévue. Craignant que les maléfiques ne tentent de réduire en charpie la petite fée, elle suivit sans protester la jeune femme qu'elle venait de bousculer. Elle tenait toujours machinalement son verre à la main, bien que ce dernier soit vide. Suivant la personne qui la tenait ferment par le bras, elle ne pût détacher son regard du manteau qu'elle venait de tacher. Bien évidement, elle était tomber sur une personne avec un manteau blanc. Un manteau blanc visiblement neuf. Neuf et même très joli. Rrraaaaaaahhhh ! Elle voulait disparaitre sous terre ! Mais par chance, la jeune femme ne semblait pas lui en vouloir. Pas vraiment. Plus loin, à l'opposé de l'endroit où elles étaient, dans un petit coin calme sous les arbres, la petite fée se mît à lui tirer les cheveux et à pousser des petits cris. Lia poussa un gémissement de douleur, elle criait vachement faire quand même et s'arrêta net.

Elle adressa un sourire d' excuse à sa compagne d'infortune et lui indiqua du doigt la petite fée. Cette dernière, visiblement satisfaite, se mît à voleter devant elles, piaillant quelques mots incompréhensibles puis s'en alla sur un champignon sur le sol. Visiblement, elle avait à causer avec une coccinelle. Lia resta un instant perplexe puis se passa une main sur le crâne et frotta la zone douloureuse. Ça avait vachement de force une fée en fait. Elle adressa un sourire penaud à la jeune femme et lança :

' Alicia ! Je suis désolée, je n'avais plus votre prénom en tête. Je suis Lia Mcfallen et effectivement, je suis violoniste. '

Lia fronça les sourcils, se rappelant soudain de quelque chose.

' Vous jouez du piano, non ?'

Elle n'était pas sur de son coup la mais qui ne tente rien... Elle jeta un nouveau coup d' œil navré au manteau et grimaça :

' Je suis vraiment navrée, je vais vous payez le teinturier des qu'on aura fini...'

Elle jeta un coup d' œil derrière elle pour regarder la foule hétéroclite et poursuivit :

' Ici.... D'ailleurs... Est-ce que c'est fini, vous pensez ?'

Tout le monde savait maintenant que la magie allait revenir, que pouvait-il y avoir de plus à ajouter ?

« C’est toi qui me cherche petite blonde ! »

Un démon, Rose aurait dû s’en douter, ce n’était pas drôle si elle percutait une simple sorcière innocente, peureuse et toute gentille. Non bien sûr que non, et puis vu l’historique de sa famille, la Halliwell n’étaient pas connues pour être des gens avec du bol. Mais loin de se démonter, la sorcière se tint plus droite que jamais et bloqua ses épaules pour avoir l’air plus carré et se donné l’impression d’être imposante, malgré sa petite taille et sa finesse. De toute manière elle n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, surtout pas face à un être maléfique tout aussi dépourvu de pouvoir qu’elle. La demoiselle aurait des tas de problèmes au club de strip-tease si elle se laissait intimider par le premier venu avec une grosse voix. Les ivrognes et les pervers pullulaient dans ce genre de boite alors il fallait savoir leur tenir tête pour conserver son intégrité physique, et Patience se défendait pas mal dans cette catégorie. Car en dépit de sa frêle apparence, la blondinette était une petite boule de puissance, et si ses pouvoirs étaient actifs ce gros plein de soupe en aurait déjà eu un avant-goût.

« Traite moi encore de petite et je te réduis en bouillie espèce de mocheté ambulante. »

Ce n’était vraiment pas intelligent de sa part de provoquer un démon, aussi diminue de magie soit-il, il n’était pas seul, tout le monde s’amusait et autre ses poings, la descendante Halliwell ne possédait pas grand-chose pour se défendre, autre que ce qu’elle avait pris la peine de porter avec elle dans ce lieu magique. Et de plus n’était-elle pas celle qui avait demandé à Anna de faire profil bas. Qu’à cela ne tienne, la jeune femme se savait à bout de nerf, cette dernière année n’ayant pas particulièrement été satisfaisante, sur aucun des pans de sa vie. L’alignement planétaire n’était que la goutte faisant déborder le vase. Elle ferma les yeux et inspira une fois, deux fois pour tenter de sa calmer, mais l’être maléfique ne l’entendait pas de cette oreille. Lui non plus n’avait pas l’intention de se laisser insulter par une sorcière devant ses pairs, ce qui finalement pouvait se comprendre et après un grognement qui fit rouvrir les yeux à l’Halliwell, il lui envoya un crochet du gauche digne d’un fan de Mohamed Ali. Ce geste attira l’attention des gens alentours et un petit cercle commença à se former pour admirer ce qui se transformait en diner-spectacle. La serveuse se redressa en se frottant la joue d’une main et sortit la dague qu’elle portait à sa ceinture de l‘autre. S’il croyait qu’elle n’allait pas répliquer, il se mettait profondément le doigt dans l’œil. Et dire qu’elle avait eu l’intention pendant une demi-seconde de se calmer et de rentrer simplement dans son appartement pour souffler un peu et se reposer.

« Ooh c’est mignon elle a un couteau à beurre. »

Se moqua le démon avec un rire gras partager par ses copains maléfiques vers qui il se tourna. S’il le prenait sur ce ton, la belle allait lui montrer qu’elle était loin d’être manchotte. Profitant du fait qu’il lui tournait le dos, Rose lui bondis dessus et planta son arme dans son flanc droit.

Casilda se posait beaucoup de questions au sujet d’Harisson. Déjà, qui était-il pour Alicia? Casilda avait ressenti un certain malaise entre eux deux, et sa nature curieuse lui donnait envie de savoir la vérité. Il y avait une autre question également, mais cependant, Casilda était presque sûre de connaître la réponse. Elle se demandait si le sorcier appartenait au camp du mal, ou au camp du bien. Elle penchait plutôt pour la deuxième solution étant donné son air propre sur soi. Peut-être qu’elle se trompait, mais en tout cas, on ne croisait pas tous les jours des démons avec une aussi belle allure! Cependant, avant même que la Sirène n’ait engagé la conversation, Harisson prit la parole. Et autant dire que ce qu’il prononça eut pour effet de plonger Casilda dans une colère noire.
Qui était-il pour oser dire cela? Savait-il au moins tout ce qu’Alicia avait enduré? Savait-il ce par quoi Casilda avait dû passer pour devenir ainsi? Non, il ne savait rien. Il ne savait rien et pourtant, il se permettait de la juger.
Le cœur de la Sirène fit comme un bond, traduisant sa montée soudaine de haine et d’adrénaline. L’envie de meurtre fit son apparition, son instinct la poussait à mettre ce moins que rien en pièces. Cependant, Casilda essayait de se contrôler. Elle ne voulait pas se battre, pas ici. Cela serait trop risqué. Ses muscles étaient crispés, tout comme son visage, et ses yeux étaient plus noirs que jamais. Il était impossible de ne pas voir à quel point les paroles d’Harisson l’avaient mise hors d’elle.
C’est alors que, tout en serrant les dents, elle lâcha doucement mais d’un ton glacial:

« Je-t'interdis-de-me-juger. Tu ne me connais pas. Tu ne sais pas ce que j'ai enduré. Tu ne sais pas ce qu’elle a enduré. Et, vu ta réaction, à mon avis je la connais sûrement mieux que toi. »

Casilda avait du mal à contrôler sa respiration. Elle n’aspirait plus qu’à une chose: sortir son poignard qui était caché sous son short et égorger cet homme. Oui, ça pouvait sembler violent comme envie. Mais ce qu’Harisson ignorait, c’est qu’il venait de toucher un point sensible, il venait de pénétrer au plus profond de Casilda, là où toute la douleur de son passé reposait. Là où demeurait la source de sa haine, de sa vengeance.

Harrison lui avait demandé de quel soir parlaient-elles. Etait-il sérieux? Croyait-il vraiment que Casilda balancerait ce qu’il était arrivé à Alicia -non pas qu'elle appréciait la sorcière, mais elle préférait tout de même choisir le camp des femmes plutôt que celui des hommes-? La Sirène eut un léger sourire, le genre de sourire qui signifiait « Non mais je rêve là! » et qui montrait à quel point le sorcier l’exaspérait, avant de continuer à serrer les dents, toujours aussi énervée. Puis, elle regarda Harisson avec son air le plus méprisant, le plus hautain, comme s’il n’était plus qu’un insecte insignifiant. C’est alors qu’elle continua, avec un ton toujours aussi grave et glacial:

« Demande toi lequel de nous deux la connaît le mieux. Et puis, tu n’as pas à savoir de quoi il s’agit. Retiens juste une chose: un jour, vous payerez pour ce que vous nous faites endurer. »

Elle avait dit cette dernière phrase en se rapprochant le plus possible du sorcier et en le fixant dans les yeux. Elle avait exprimé en un regard toute la haine, tout le mépris qu’elle avait envers les hommes. Ces êtres n’étaient que des chiens, des êtres plus cruels que tous les démons existant sur la planète, à ses yeux. Son envie de meurtre se faisait de plus en plus pressante. Elle revoyait des images dans sa tête, elle revoyait les visages horrifiés de ses trois violeurs lorsqu’elle les avait tués un par un. Elle ressentait encore la lame du couteau planté dans leur chair, et le sentiment de jouissance qu’elle avait ressentie à ce moment-là lorsqu’elle s’était enfin vengée d’eux.

Il lui fallait tuer. Tuer n’importe quel humain qu’elle croiserait sur son chemin. Mais, avant toute chose, il ne fallait pas rester ici, par risque de déclencher un conflit magique. Casilda adressa donc un dernier regard au sorcier, un regard de haine mêlé à de la douleur, avant de s’éloigner le plus vite possible. Elle commençait à avoir des tremblements, son envie de tuer étant plus forte que jamais. Elle réussit à sortir de la foule non sans difficulté, se contrôlant afin de ne tuer personne en ce lieu. Puis, elle se mit à courir d’une vive allure au travers de la forêt, telle une fugitive. Il fallait courir, courir, ne jamais s’arrêter. Il fallait partir loin d’ici, c’était la seule solution.

Harisson sentit que sa remarque agaçait Casilda. Dans l'absolu, cela ne le gênait pas trop, mais il ne comprenait pas pourquoi la démone se sentait aussi proche d'Alicia. Il ne comprenait pas non plus de quoi la sirène lui parlait quand elle disait qu'il ne savait pas ce que la sorcière avait enduré. Il était persuadé, toutefois, qu'il connaissait mieux Alicia qu'elle. Contrairement à lui, Alicia n'était pas du genre à partir à la chasse aux démons. Elle préférait rester neutre. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle se lierait d'amitié avec l'un d'eux. Elle était bien trop sensible pour pouvoir cautionner ce genre de personnes. Et, de toutes évidence, d’après son attitude, le sorcier avait pu déduire que son ex n'appréciait pas particulièrement Casilda.

Et oui, il se permettait de juger la sirène. Pourquoi s'en priverait-il ? C'était elle qui avait tenté de le tuer, dans un premier temps. Son mode de vie consistait à abattre des hommes innocents qui, eux, ne cherchaient qu'à passer une bonne soirée en sa compagnie. Il avait beau être ouvert d'esprit, il en savait suffisamment sur Casilda pour la juger. Et n'avait pas l'intention de s'en excuser. Aucune raison, à ses yeux, ne pourrait justifier les actions d'un démon.

« Je te connais suffisamment, il me semble. Tes actes se passent très bien d'explications. Et si toi, tu penses qu'elle est capable de devenir comme toi, tu te mets le doigt dans l'oeil. »

Elle l’agaçait, c'était indéniable. Mais Harisson ne savait pas très bien si c'était ses paroles et sa façon d'être qu'il ne supportait pas ou s'il était exaspéré car elle lui rappelait qu'elle avait bien faillit le tuer et qu'elle était toujours en vie. Et maintenant qu'elle était devant lui, il rêvait de la tuer. Mais à cause de cette saleté d'absence de magie, il ne pouvait même pas le faire. Il contenait autant que possible sa rage et sa frustration, mais il sentait ses doigts fourmillait, comme lorsqu'il s’apprêtait à envoyer une décharge électrique.

En se demandant qui d'eux deux connaissait le mieux Alicia, il craignit que la démone ait raison. Il connaissait parfaitement bien la sorcière, certes. Mais c'était il y a dix ans. De l'eau avait passé sous les ponts, depuis. Et même s'il préférait croire qu'il la connaissait mieux que la sirène qu'il haïssait tant, il devait reconnaître que ses connaissances dataient un peu. Lui-même avait changé, en dix ans : il était fort probable qu'il ne soit pas le seul. Il préféra toutefois ne pas répondre. Plutôt mourir que d'avouer une de ses craintes devant un démon. Heureusement, la colère de Casilda la poussa à s’éloigner d'un pas rapide suite à sa tirade sibylline et chargée de haine.

Il se retrouva seul, essayant de comprendre la dernière phrase de Casilda. Un jour, vous payerez pour ce que vous nous faites endurer. De qui parlait-elle ? Des démons et des sorciers ? Dans l'histoire, c'était plutôt la seconde catégorie qui était à classer en victime, et non la première, comme elle le sous entendait. Il haussa les épaules et s'approcha du buffet. Enfin, il tenta de le faire, tant la foule au environs de la nourriture devenait dense.

Aujourd'hui était le jour des retrouvailles, malheureusement pour Alicia. Elle aurait dû rester chez elle, cela aurait été tellement plus simple et sans problème... Cette soirée était donc définitivement lourde et énervante mais, Lia était gentille, douce enfin elle était une personne bien sauf qu'après les retrouvailles avec Casilda et son ex, Alicia avait surtout envie de partir d'ici et de rentrer chez elle pour pouvoir allez dormir en paix. Lia était contrairement à Casilda une femme bien qui n'en savais pas trop... Voilà sans doute pourquoi Alicia détestait tellement Casilda, elle en sait trop sur la journaliste, trop sur son passé et sur son histoire, Mara à toujours voulu protéger son passé mais, cela n'est peut-être pas la meilleure solution mais, actuellement elle n'en n'a pas d'autre donc elle à choisit celle-ci. Alicia savait que de toute manière Lia ne causerait pas de problème et puis de toute façon il n'y avait pas de raison, Alicia avait rencontrée cette jeune fille une seule fois mais, elle savait qu'elle était gentille donc pourquoi elle irait faire chier la journaliste ?

La sorcière ne se trompait pas, elle était violoniste... La violoniste justement se souvint alors du prénom de miss McLane, à son grand plaisir et déplaisir car cela voulait dire qu'elle avait laissé une forte impression à Lia mais, Alicia aimait se faire oublier donc cela n'était pas tout à fait blanc ni tout à fait noir. La sorcière montra qu'elle avait une bonne mémoire puisqu'elle se souvint que la sorcière jouait du piano, le passé est bien choisis puisque la sorcière n'y a pas touché depuis des années maintenant car l'inspiration à disparu et cet rage qui l'animait quand elle jouait de cet instrument avait disparu... Le piano d'Alicia était dans son salon recouvert d'un grand draps pour le protéger du temps, Alicia n'est pas certaine que cela serve beaucoup mais, le voir lui rappel tellement de souvenir, des souvenirs qui la font tellement souffrir qu'elle à préféré le cacher car ce piano est l'exemple même de son passé, de sa famille et de son enfance, qu'elle tente d'oublier pour mieux avancer. Pourtant Alicia adore le piano, elle aime ce son qui la détend et qui l’apaise malheureusement à chaque touche, à chaque fois qu'elle frôle le clavier Alicia repense à son passé et le peu de chose qu'elle arrivait encore à jouer il y a quelques temps c'étaient des airs tristes et glauque donc rien de très mélodieux... Alicia savait que si elle se débarrassait des objets de son passé elle pourrait avancer mais, cela était trop dur, se piano représentait son enfance mais, aussi sa mère et elle refusait d'oublier tout son passé... Pas ces moments là de sa vie, elle tenait à son histoire et son identité, se serait impensable de dire adieu à ses origines... Alicia allait devoir faire le tri dans l'utile ou l'inutile. Lia posait une question, il fallait donc lui répondre car laisser un blanc n'avait aucun intérêt mais, que lui répondre pour ne pas passer pour étrange ?

« Oui en effet je joue du piano, j'ai beaucoup moins de temps maintenant avec mon travail mais, oui je joue encore quand j'ai du temps à tuer. » C'était un mensonge grossier mais, du moment que Lia y croyait c'était le plus important, Alicia ne connaissait pas vraiment la jeune brune elle préférait donc ne pas trop parler d'elle... Par contre la sorcière se fichait royalement de son manteau, il n'était pas très important et puis Alicia le mettait très rarement donc elle n'allait pas s'énerver pour si peu de chose. « Pas de panique, ce n'est pas grave ce n'était pas votre faute et puis ce n'est pas comme si je mettais souvent ce manteau, je me débrouillerais ne vous inquiétez pas. Alicia ne voulait surtout pas qu'une jeune fille comme elle dépense de l'argent pour ça, elle avait certainement d'autres dépenses plus importantes et puis si elle gagne sa vie grâce à la musique elle peut très bien être pauvre ou riche, Alicia préfère payer elle même pour ne pas mettre la jolie brunette dans l’embarras, Alicia ne manque pas d'argent elle donc elle n'y voyait aucun inconvénient...

Ici ? Alicia espérait sincèrement que cela serait terminé car elle en avait marre et voulait rentrer chez elle mais, au moment ou la sorcière voulu répondre elle sentit son téléphone vibrer. La sorcière fit juste un petit signe de la main pour montrer qu'elle avait un truc à prendre dans sa veste, elle ouvrit son téléphone, c'était un sms de son patron ? A cette heure-ci ? Pourquoi ? Alicia n'en savait rien, le sms disait juste que la sorcière devait passer au journal le plus vite possible... Maintenant ? A cette heure ? Sérieusement ? Normalement le journal est fermé à cette heure-ci... La sorcière préféra ne pas y accorder trop d'importance et elle se disait que c'était juste un problème avec son dernier voyage... Peut-être... Qu'importe la sorcière n'en savait rien et elle avait autre chose à penser. Une fois son téléphone dans sa poche la sorcière regarda alors Lia sans trop savoir quoi lui répondre. « Je ne sais pas. J'espère... » Alicia espérait, fort très fort même partir d'ici... Cela pouvait aussi se comprendre dans sa situation...

Paige avait enfin toutes les réponses à ses questions. La situation actuelle durerait encore quelques jours, mais tout reviendrait très vite dans l’ordre. Pour le coup, elle qui avait espéré un monde sans magie afin de pouvoir récupérer ses sœurs, se rendait compte à quel point une telle situation pouvait être chaotique: ses protégées étaient sans défense, les sorcières ne pouvaient plus sauver les innocents des griffes des démons, ces derniers continuant à tuer, même sans pouvoirs. La Charmed se rendait compte à quel point la magie était essentielle pour la survie de l’espèce humaine, pour la survie des valeurs justes.
Elle avait donc hâte de retrouver ses dons afin de pouvoir continuer son rôle, c’est à dire celui de combattre pour le triomphe du Bien sur le Mal.
L’Halliwell retourna auprès des siens en jetant des regards à gauche et à droite, surveillant ses arrières. Les démons la fixait comme si elle était un amuse-bouche, ce qui ne la rassurait pas trop. Il faut dire que tuer une Halliwell sans pouvoirs était quelque chose d’attrayant lorsqu’on était un démon. Mais Paige n’avait pas de soucis à se faire, il y avait suffisamment de personnes aptes à lui venir en aide en cas de danger. Et puis, c’était Paige! Elle avait beau avoir perdu ses pouvoirs, elle restait tout de même une femme forte. Au pire des cas, sa bombe lacrymogène et ses deux poignards étaient là.

« Je pense qu’on devrait y aller, le conseil va bientôt terminer. » dit-elle en regardant Prue puis Chris d’un air sérieux.

Elle se retourna vers sa fille, Anna, qui était auprès de son cousin, en train de se goinfrer de pâtisseries.

« Est-ce que tu rentres avec nous? »

« Humm… hésita t-elle un instant en cherchant Rose des yeux. Oui, je pense que Rose a dû partir. »

Paige ne pu s’empêcher de se demander si sa fille cadette était partie à cause d’elle, à cause du fait qu’Anna vienne la voir. En effet, pourquoi serait-elle partie sans sa sœur sinon? La mère de famille ne montra rien, tentant de se sortir cette idée-la de la tête. Puis, elle afficha un sourire forcé et déclara, faussement enjouée:

« Bon, on y va? »

Chris acquiesça, la bouche pleine de crème pâtissière. Paige prit alors la tête du cortège et les quatre Halliwell se suivirent les uns derrière les autres, en file indienne, tentant de se frayer tant bien que mal un passage dans cette foule immense.

Merci de ne pas oublier ce sujet !
Lia c'est à ton tour.

Lia se sentait de plus en plus nerveuse. Elle savait bien que les démons aussi n'avaient plus une once de magie dans les veines mais elle avait eut la preuve que même sans pouvoirs, ils n'en demeuraient pas moins des démons. Et vu qu'elle était considérée comme une sorte de cible facile avec un panneau ' tuez - moi, vous aurez mes pouvoirs' dans le dos.... Ce n'était pas à son goût. Enfin, là, si jamais, on la tuait, elle était presque sûre que personne n'hériterait de ses dons. L'idée la rendit triste. C'était un héritage familiale après tout... Elle espérait bien un jour, pouvoir transmettre cet héritage à ses enfants. Lia fronça les sourcils. Hmmm.... L'endroit et le moment n'était pas vraiment bien choisi pour penser à son avenir là. Depuis quelques temps, ses pensées avaient le chic pour dévier au mauvais moment.

Elle tourna sur elle-même pour regarder, poussa un soupir en voyant que la populace ne bougeait pas d'un pouce. A part un petit groupe là-bas, près d'une sorcière blonde. Et elle ne voyait plus Paige d'ailleurs. Elle se retourna ensuite vers Alicia, lui adressa un petit sourire et lança :

'J'insiste pour vous payer au moins le teinturier, c'est le moins que je puisse faire. Et puis.... Nous pourrons parler musique comme ça. '

Peut-être même un peu magie aussi, mais elle ne voulait pas embêter la jeune femme avec ça. Pas pour le moment. Elle leva le bras et fit un geste vers la forêt et lança .

' Maintenant que nous savons ce qui se passe, je pense qu'on peut partir.... Il y a déjà des gens qui sont partit... Et il ne faudrait pas laisser sécher la tâche sur votre manteau. '

Il lui semblait d'ailleurs qu'il y avait un teinturier à une ou deux rues pas trop loin du point de rassemblement.... Avec un café à côté, ce qui leur permettrait de papoter un peu en attendant que le manteau soit propre et comme neuf. C'était dommage quand même, elles étaient toutes deux sorcières et ne pouvaient même pas se débarrasser de ce petit soucis d'un coup de baguette magique.

Le démon était plus costaud que ce que Rose pensait car il ne oscilla pas malgré son poids sur son dos en revanche le cri de douleur à cause du poignarde fut une mélodie bien douce aux oreilles de la sorcière. Non mais qu’avait-il cru en se moquant d’elle. Déjà que ce n’était pas vraiment le moment. La blonde ne se démonta pas et reprit son couteau pour le planter une seconde fois dans la peau de sn ennemi qui cette fois s’écroula sous son l’assaut. Elle perdit l’équilibre dans la chute mais se trouvait toujours sur lui et le dominait donc prête à le planter une troisième fois s’il moufetait. Cela apprendrait au monde qu’on ne cherchait pas impunément des poux à la jeune femme. Le tempérament Halliwell ce n’était pas pour les chiens. Enfin une réflexion du genre. La serveuse ne se souciait plus vraiment de sa grammaire pour le moment. Elle était bien trop en colère et loin de penser à des raisonnements logiques ou de savoir si elle possédait une bonne syntaxe. Elle voulait simplement rentrée chez elle, câliner son chat et prendre un bon bain pour oublier cette journée qui atteignait le top 3 des journées les plus pourries de toute sa vie. Elle se retint de souffler de frustration en attendant la réponse de son adversaire qui gargouillait toujours. Les autres qui les regardaient ne semblaient pas savoir quoi faire. Aider leur ami et risquer d’être blessé par la petite furie ou bien faire comme si de rien était et aller prendre à manger sur le buffet.

Patience pris la décision à leur place. En se relevant, son arme toujours fermement en main. Elle lança un regard mauvais à ceux qui osait le croiser. S’épousseta mine de rien et remis son couteau à sa ceinture. La demoiselle fendit ensuite la foule d’observateur pour reprendre le chemin de brique jaune qui l’avait mené là. Cette réunion avait été une parfaite perte de temps selon la sorcière. Elle n’avait pas récupérer ses pouvoirs et n’avait même pas une estimation de quand ils reviendraient exactement. Elle n’avait pas fait le déplacement pour une soirée Tupperware. Manger elle pouvait le faire tranquillement dans son appartement, au calme et sans prise de tête avec des démons stupides. Et non la belle ne se trouvait pas de mauvaise foi. Il ne s’était rien passé d’intéressant durant ce rassemblement, du moins en ce qui la concernait, cela ne l’avait avancé en aucun cas. Elle rentrait sans qu’il ne se soit opéré aucun changement. Bref inutile. Elle marmonna tout le long du chemin, ne se souciant pas de sa jumelle. Cette dernière avait rejoint le reste de leur famille, pas de quoi s’inquiété donc pour comment elle retournerait à San Francisco. De retour à la civilisation, Rose essaya de trouver une surface pour voir son reflet et vérifier qu’elle était suffisamment présentable pour ne faire peur à personne et arrêta un taxi pour rentrer chez elle. Elle souffla de soulagement et s’enfonça dans le fauteuil. Cette journée n’avait donc pas été des plus productives et en plus elle avait réussi à créer le trouble dans un espace de trêve. Cela n’allait pas très bien dans sa vie en ce moment, pourquoi, la jeune femme ne le savait pas trop. Rien ne marchait comme elle le souhaitait et pire encore, plus le temps avançait et plus la blonde avait l’impression de reculer dans sa mission et de ne servir à rien. Il fallait qu’elle se reprenne avant de sombrer dans un état proche de la dépression. Une fois détendu dans son petit chez elle, la sorcière tenterait d’appeler son arrière-grand-mère et de réfléchir avec elle sur ce qui n’allait pas dans sa vie.