Ce que tu sauras de moi...

▬ Dayana Shaw aime vivre l'instant présent, imaginant parfois ce que l'avenir pourrait lui réserver, mais elle ne repense que très rarement à son passé. Enfin, il lui arrive de penser aux évènements récents, elle a toujours pensé que ses origines et son enfance n'avaient aucun poids dans ses décisions. Ou du moins, n'en avaient plus. Elle peinait à s'imaginer que des faits datant de plus de huit siècles peuvent, aujourd'hui encore, avoir une influence quelconque sur son comportement. A vrai dire, même ses souvenirs commencent à s'effacer. Et elle ne fait pas d'efforts particuliers pour les retenir. L'oubli est dans l'ordre des choses, selon la jolie démone.
Chose commune, elle était née dans les Enfer, de deux parents démons. Sa voie semblait déjà toute tracée, et elle n'a jamais chercher à la fuir. Le mal lui convient parfaitement. Elle savait qu'elle n'aurait pas pu supporter de vivre en aidant les autres. L'hypocrisie dont elle faisait preuve pour s'intégrer -autant qu'elle le pouvait - dans la société humaine lui suffisait amplement. Dayla est d'une nature plutôt solitaire, et l'avait toujours été. Enfant, elle n'avait pas vraiment reçu beaucoup d'affection de la part de ses parents. Ne parlons même pas de tendresse. Mais la famille démoniaque était soudée, et vivotait de façon heureuse, à sa façon, dans une certaine harmonie. Pourtant, dans les Enfers, l'Harmonie ne peut pas durer. Elle doit nécessairement, un jour ou l'autre, laisser place au Chaos, qui est plus représentatif du Mal.
Et l'harmonie familiale avait été brisée, petit à petit. La mère de Dayla mourut, probablement tuée par un convent de sorcière qui s'était défendue de façon inattendue. Quant à son père, il avait été tué par une personne de son propre camp, lors d'un combat. Les circonstances de cette mort était assez mystérieuses et la belle démone ne savait pas, aujourd'hui encore, si il s'était réellement agit d'un accident. Elle n'avait versé aucune larmes. Ni pour son père, ni pour sa mère. Les épanchement d'émotions n'était pas son genre; elle était restée maître d'elle-même, mais avait toutefois développé une certaine méfiance vis-à-vis des autres, y compris ceux qui se disaient ses alliés. Et elle avait continué dans la voie qui lui avait été tracée, ne comptant sur personne d'autre qu'elle même, s'intégrant parfois partiellement dans la société humaine.
Les humains avait toujours été un grand mystère pour elle. Toujours si convaincus de la justesse de leurs actes, du bien qu'il font. Et pourtant, à travers les siècles, elle avait observer des faits historiques, souvent commis avec une impressions de justice, et qui arrivait à la faire sourire, de part les souffrances qu'ils causaient, plus ou moins directement. C'est en grande partie pour cette raison que, contrairement à la plupart de ses semblables, la démone vivait le plus souvent à la surface, se cachant parmi les humains, bien que ceux-ci - il fallait bien l'avouer - mettaient souvent sa patience à rude épreuve avec leurs notions de compassion, de bonté, de pitié... Tant de choses que Dayana ne comprenait absolument pas. Pourtant, il y avait un concept, pourtant réputé typiquement humain, que la belle maitrisait parfaitement. La curiosité.
C'était par curiosité que Dayla avait emménagé à San Francisco, après l'annonce du changement de camp d'une des sorcière les plus puissante de son temps, et jusque là ardente défenseure du bien, Piper Halliwell. C'était toujours par curiosité qu'elle avait décidé un jour d'aller dans le club que la sorcière possédait, et y avait fait sa connaissance. Les choses entre les deux femmes n'étaient pas allées loin, bien que la démone avait trouvé cette rencontre instructive. La démone aurait pu rester plusieurs années à San Francisco, si les choses ne s'étaient pas accélérées lorsqu'elle avait accepté, avec l'aide d'une sorcière nommée Mélinda, de dérober un talisman. Cette mission avait déclenché un combat contre des adversaires puissant, et Dayla avait préféré, après cela, quitter la ville quelques temps, et retourner vivre dans le monde souterrains, sans remettre les pieds dans la ville qui avait failli voir sa plus grande défaite.
Tout du moins, elle n'y remit pas les pieds jusqu'à ce qu'elle décide qu'elle ne voulait pas rester à regarder la guerre qui était en train de se profiler, sans y participer davantage. Et elle choisit alors d'y jouer un rôle, en commençant par retourner dans la ville qui semblait être le siège des plus importantes batailles de cette guerre. San Francisco.